INTRODUCTION A LA PENSEE POLITIQUE DE UNIVERS

En juillet 2009, est né à Ngaoundéré, dans la Région de l’Adamaoua, au Cameroun, un parti politique dénommé « Univers ». Le parti a été légalisé en mars 2011. Le Logo du Parti présente le Cameroun comme cet Univers à protéger. Au centre, on a la carte du Cameroun, entourée de dix (10) étoiles protectrices et représentant les dix (10) Régions qui composent le Cameroun à l'heure actuelle ;  les dix (10) Régions sont reliées par des mains qui se serrent, tout en formant une barrière protectrice du Cameroun.

UNIVERS : PARTI POLITIQUE DE GAUCHE, DE DROITE OU DU CENTRE ?

L’apparition du Parti UNIVERS sur la scène politique invite forcément à une interrogation sur son orientation politique ou sur son identité idéologique. A travers le monde, les analystes classent généralement les organisations politiques en deux tendances opposées : la « gauche » et la « droite ». L’opposition que l’on peut observer entre ces deux tendances idéologiques est née en Occident, à partir de la lutte des classes sociales : la bourgeoisie contre le prolétariat ; les patrons contre les travailleurs… Lorsqu’on n’arrive pas à classer un mouvement politique dans l’une de ces deux loges, on le dit « centriste ». UNIVERS se veut un parti politique tourné vers la recherche des solutions aux problèmes camerounais. Au regard des solutions proposées, UNIVERS laissera le soin aux analystes politiques de le classer à « gauche », à « droite » ou au « centre », selon la nomenclature tripartite des idéologues politiques.

LE PROBLEME CAMEROUNAIS : VU PAR LE PARTI UNIVERS

Le contexte camerounais est caractérisé par une absence d’un véritable Contrat social sur auquel on devrait s’accorder. Le socle, à partir duquel est construit l’État-nation camerounais, a du mal à être perçu. Le sentiment général est que ce socle n’existe même pas : Ensemble, qui sommes-nous ? Quelle est notre identité commune ? Quelles sont les valeurs communes que nous défendons ? Dans quel sens devons-nous orienter notre développement commun ? Quelle vision commune avons-nous du Cameroun, aujourd’hui et dans cinquante ans ? A vrai dire, les camerounais ne se sont jamais accordés sur les réponses à ces questions. On entend certains parler d’un Cameroun qui émergera en 2035 : de quel Cameroun s’agit-t-il ?

UNIVERS n’a pas la prétention de répondre à ces questions qui n’ont jamais été posées au peuple camerounais. En effet, les Camerounais, à aucun moment de leur histoire, n’ont connu de véritable dialogue politique, ni entre eux, ni avec ceux qui les ont successivement gouvernés. Sans l’avis des Camerounais, les Portugais ont donné le nom « Camaroes » à ce territoire dit « Cameroun » aujourd’hui. Plus tard, les Allemands sont arrivés et ont tracé arbitrairement les premières frontières du Kamerun ; ils s’y sont installés par la force, sans concertation avec les groupes sociaux existant. Le placement du Cameroun sous mandat, sa division et sa mise sous tutelle administrative de la France et de la Grande Bretagne se sont faites sans même qu’un seul chef de village camerounais ne soit consulté. La colonisation du Cameroun par des puissances étrangères a été marquée par le refus de tout dialogue avec les colonisés ; avec une administration dictatoriale, hostile toute initiative d’émancipation des colonisés. L’Indépendance, la Réunification et l’Unification se sont faites sans dialogue véritable préalable entre camerounais ; le dirigeant politique néocolonial ne discute pas avec le peuple, encore moins avec ses opposants politiques qu’il refuse de rencontrer, qu’il brime et jette en prison, lorsqu’il ne les assassine pas. A quelque niveau de décision que ce soit, le responsable politique, administratif ou parlementaire ne reçoit pas les citoyens, ne discute et ne communique pas avec ces derniers. Les gouvernants sont coupés du peuple.

A vrai dire, la parole n’a jamais été donnée à ce Peuple qui, depuis l’époque coloniale, vit sous une dictature bureaucratico-militaire. Le peuple camerounais n’a, jusque-là, fait que subir des choix imposés par une classe dirigeante, au service de ses propres intérêts.

LE PROJET POLITIQUE DU PARTI UNIVERS : LA RECONSTRUCTION DU CAMEROUN

Le projet politique du parti UNIVERS consiste à regrouper les Camerounais, les placer face à leurs responsabilités ; les inviter à prendre en main leur propre destin, à partir d’une plate-forme d’aspirations communes. Il va s’agira de les amener à reconstruire leur pays, en mettant en place une société camerounaise globale, en lieu et place des multiples sociétés composées sur des bases tribales ou ethniques.

Pour y arriver, UNIVERS doit d’abord accéder au pouvoir politique, à travers des élections organisées dans le respect de la Constitution, des lois et des règlements de la République actuelle. C’est pourquoi, UNIVERS s’engage à prendre, dans la limite de ses moyens, à prendre part à toutes les élections organisées au Cameroun, le pouvoir politique pouvant s’exercer, au niveau de la Présidence de la République, mais aussi au niveau parlementaire, régionale et communale. Au cours des élections auxquelles il prendra part, UNIVERS demandera toujours aux Camerounais de lui permettre de réaliser le projet de Reconstruction du Cameroun, qui passe par la Reconstruction de l’État.

Toutes les variantes du développement conduisent à la même conclusion : l’État au Cameroun est en crise ; il l’a été dès les premiers instants de l’indépendance. Son évolution trahit d’ailleurs une régression, un repli systématique du politique, de plus en plus coupé de la société et incapable de réagir au stress de son environnement. Les exigences du temps présent requièrent cependant un État fort, avec des garanties réelles de l’État de droit.

L’Histoire nous lègue un État en apparence fort, mais en réalité fragile. Il n’a pas réussi avec succès à lever les défis fondamentaux requis par toute entreprise de domination politique sur un territoire. Certes, on ne peut pas dire que rien n’a été fait jusque-là. Il existe des acquis et des atouts. La Cameroun que UNIVERS entend reconstruire ne part pas de nulle part. Mais, il faut reconnaitre qu’aujourd’hui, la gouvernance publique est en crise. Sans doute, comme ailleurs, du fait de la complexification de l’action politico-administrative, rendant la société moins facilement gouvernable. Mais, pour qui veut transformer le pays, il parait urgent de moderniser la gouvernance, et de reconstruire l’État en repensant les cadres de l’action politique, sociale, culturelle et économique.

Reconstruire, ce sera de relever le défi de l’institutionnalisation qui doit permettre d’assurer l’hégémonie du projet étatique sur les initiatives hégémoniques concurrentes, notamment celles des clans, des tribus, des intérêts politiques ou économiques particulières et égoïstes. Pour que l’institutionnalisation s’opère, il va falloir assurer la permanence de la culture de l’intérêt général : un intérêt propre à l’État et dépassant ceux des acteurs plus ou moins organisés, qui seraient tentés de s’accaparer le pouvoir étatique pour réaliser des objectifs spécifiques. Les acteurs au sein de l’appareil étatique doivent être pénétrés de l’idée qu’ils servent quelque chose de plus grand, irréductible à la personne des dirigeants se succédant à la tête de l’État. Les gouvernants doivent être convaincus qu’ils dépendent de la volonté des gouvernés ; les intérêts des gouvernés passent en premier et prédominent. L’aptitude du fonctionnaire à rendre compte doit devenir un critère d’évaluation ; pour le fonctionnaire, rendre compte, à première demande, doit être une routine dans le fonctionnement de l’administration publique.

Reconstruire le Cameroun, c’est aussi autonomiser l’État. Aujourd’hui, l’action publique se déploie dans un environnement de confusion avec les intérêts privés. L’État est perçu comme un vecteur conduisant à l’enrichissement et à la satisfaction des intérêts privés. La commande publique n’est qu’une occasion d’enrichir quelques opérateurs privés, au péril de l’intérêt général. La police et la justice sont instrumentalisées : combien sont-elles ces personnes privées de leur liberté dans le cadre de règlement de comptes privés ? Tant de cause perdue ou gagnées à cause ou grâce à la corruption des juges.

Reconstruire, c’est aussi mettre en place des mécanismes qui permettent de sécuriser l’État. Il s’agit alors de préserver le caractère républicain des institutions et la permanence du fonctionnement de ces institutions. La sécurité de l’État ne doit pas être perçue comme la protection du régime politique, incarné par des hommes et des femmes, occupant ponctuellement des postes de pouvoir politique.

Lorsqu’il accédera au pouvoir politique, à travers les élections, UNIVERS adoptera une méthode de travail consistant à créer des espaces de réflexions sur les problèmes du camerounais, en vue d’y trouver des solutions. On aura alors recours à toutes les intelligences camerounaises, au Cameroun et dans la diaspora ; toutes les forces vives de la nation seront mises à contributions : les intellectuels, les chefs traditionnels, les opérateurs économiques, les jeunes, les femmes… Il leur appartiendra de reconstruire eux-mêmes leur pays, ceci en marge des débats politiciens et partisans. Toutes les propositions qui sont faites ici, dans le cadre de ce projet de Reconstruction, feront l’objet de débats entre les Camerounais à qui il appartient de trouver des solutions. Certaines solutions feront sans doute l’unanimité ; elles seront alors adoptées. Pour certaines questions hautement controversées, on pourrait faire appel à la volonté populaire ; le peuple pourra alors se prononcer par des votes, au niveau communal, au niveau départemental, au niveau régional ou au niveau national. Les résolutions adoptées seront le socle sur lequel seront posées les normes de gouvernance du Cameroun reconstruit.

La Reconstruction du Cameroun sera faite à partir des propositions de gouvernances faites au Camerounais. Dans ce site internet, chacun aura l’opportunité de découvrir les multiples thèmes de réflexion politique à soumettre aux Camerounais. Pour chaque thème, qui sera appelé « vision », on en fera d’abord un diagnostic, avant de proposer des thérapies.