Chapitre 2 - Du patriotisme
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Le patriotisme désigne le dévouement d’un individu envers un pays, avec lequel il fait corps. Le patriotisme suppose un attachement profond de l’individu aux valeurs morales et matérielles de son pays. Le patriotisme suppose que l’on aime son pays mieux qu’un pays l’étranger. Le patriotisme au Cameroun se heurte à des problèmes auxquels il faut trouve des solutions
Le problème
Le Parti UNIVERS constate un déficit criard de patriotisme chez bon nombre de camerounais. Ces derniers affichent une désaffection pour les choses de leur pays, préférant ce qui est à l’étranger ou ce qui vient de l’étranger. On peut ainsi observer que les camerounais, surtout les nantis, préfèrent se rendre à l’étranger pour se soigner, pour faire du tourisme, pour se former, pour y placer leur fortune matérielle. Ces camerounais évitent les produits camerounais et consomment plus ce qui vient de l’étranger. Ils se détournent des réalités camerounaises, pour n’accorder de valeur qu’à ce qui vient ou qui est à l’étranger.
De nombreux camerounais se sentent étrangers à la cause nationale. Certains se comportent même en ennemis de leur patrie. C’est ce qui explique le refus de payer les impôts, les fraudes de toutes sortes qui permettent de tirer des profits individuels sur le dos du Cameroun ; Cette absence de patriotisme se manifeste aussi par le non-respect des biens publics, la dilapidation et la destruction sans gêne du patrimoine camerounais, les détournements de biens publics, la corruption au détriment des intérêts du Cameroun.
Si certains camerounais n’aiment pas leur pays, c’est bien parce que les dirigeants actuels les ont conduits à ce désamour. Ces dirigeants ont réussi à faire du Cameroun un pays où il ne fait pas bon vivre. On ne peut pas demander à des camerounais d’aimer leur pays qui, pour eux, est l’enfer sur terre. Le camerounais préfère se soigner à l’étranger parce que les hôpitaux du Cameroun ne peuvent efficacement leurs procurer des soins de santé ; les hôpitaux au Cameroun sont des mouroirs. Les parents envoient leurs enfants se former à l’étranger parce qu’ils reprochent bien de choses au système de formation de leur pays. Il est difficile de demander à un citoyen d’aimer un pays dans lequel il ne peut, ni s’exprimer librement, ni se réunir avec ses semblables, où il veut et quand il veut. Il est difficile de demander à un camerounais d’aimer son pays, alors qu’il est brimé par le premier fonctionnaire étatique qu’il rencontre dans la rue ou dans un service public ; on ne saurait naturellement demander à un camerounais d’aimer un pays dans lequel les citoyens sont torturés par les forces dites de « sécurité ».
Solutions
Les sentiments ne se commandent pas ! Il est donc prétentieux de dire que l’on peut imposer le patriotisme à des citoyens qui n’en ont pas. Toutefois, des mesures peuvent être prises pour susciter, en ces citoyens, un sentiment patriotique. Pour amener les Camerounais à aimer leur pays, il faut faire de ce dernier un endroit où il fait bon vivre. Tel est d’ailleurs l’ambition du Parti UNIVERS ; Un tel Cameroun ravivera sans doute la fibre patriotique chez les camerounais. Ce patriotisme devra être soutenu par des symboles et des actes, qui permettront le renforcement de la relation affective entre le citoyen et son pays, le Cameroun. Le Parti UNIVERS propose pour cela, trois mesures : les deux premières sont relatives au Drapeau national (Mesure 1) et à l’Hymne national (Mesure 2) ; la troisième est relative à l’institution d’un service patriotique (Mesure 3).
Mesure 1- Patriotisme et Drapeau national
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Le Parti UNIVERS entend faire ouvrir préalablement un débat au cours duquel de nombreuses questions, relatives au drapeau national, seront posées : Que représentent les couleurs « Vert, Rouge et Jaune » pour les Camerounais ? Ces derniers se reconnaissent-ils en ces couleurs ? Doit-on repenser le drapeau national ? Doit-on le maintenir en l’état ? Le Parti UNIVERS va demander aux Camerounais de se prononcer sur ces questions.
Le drapeau national du Cameroun est à 99% celui que l’État français colonial a imposé au Camerounais, à la veille de l’indépendance du Cameroun oriental français. Après la Réunification avec le Cameroun Occidental britannique, ces couleurs ont été maintenues. La Réunification des deux Cameroun n’a en réalité été qu’une reconnaissance exclusive des seules couleurs du Cameroun oriental français. Dans le drapeau actuel, rien ne permet aux Camerounais de se souvenir de leur histoire qui passe par la Réunification de deux peuples autrefois séparés par une dictature internationale. Quoi qu’il en soit, il appartiendra au peuple camerounais de se prononcer sur le point de savoir s’il faut maintenir en l’état ce drapeau, ou alors le modifier, à défaut de la changer complètement. La parole sera donnée exclusivement aux camerounaises ayant leurs racines sociologiques dans les deux Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, dont l’histoire n’apparait pas dans les couleurs du drapeau actuel.
Lorsque le peuple se sera ainsi prononcé sur le maintien ou non du drapeau camerounais actuel, des mesures devront être prises pour renforcer le patriotisme des camerounais autour du drapeau national. Pour le Parti UNIVERS, la présence du drapeau national doit être obligatoire dans les lieux publics. Il en sera ainsi dans tous les établissements, centres et instituts de formation des jeunes (écoles, lycées, collèges, universités…), dans les administrations et dans tous les lieux publics. Ceci permet aux citoyens de connaitre les couleurs nationales. Il sera exigé que chaque citoyen s’arrête pour rendre hommage au drapeau, chaque fois qu’il y a levée ou descente des couleurs en un lieu. Pourtant prévues dans la politique actuelle, ces mesures sont malheureusement peu respectées, toute chose qui amène les camerounais à ne pas accorder du respect au Drapeau national. Ceci conduit à l’effritement de la fibre patriotique. Le Parti UNIVERS entend demander aux Camerounais de restaurer cette discipline qui exige un respect rigoureux du Drapeau national.
Mesure 2- Le Patriotisme et l'hymne national
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L’Hymne national du Cameroun, du moins dans sa version la plus utilisée, est en réalité une chanson qu’un instituteur français, colon européen, avait fait composer à ses élèves, pour célébrer l’Administration coloniale française. Cette chanson a été imposée comme Hymne national au Cameroun oriental français, peu avant l’accession de cette partie du Cameroun à l’indépendance.
Après la Réunification avec le Cameroun Occidental britannique, cette chanson a été maintenue comme Hymne national du Cameroun Réunifié et Fédéral. Il a été demandé à un ressortissant de l’ancien Cameroun britannique de procéder à une traduction en anglais de l’Hymne national, originellement en Français. En fait de traduction, il a plutôt présenté un texte avec des paroles différentes, devant servir comme Hymne national, lorsqu’il est chanté en anglais. Pour tout dire, le Cameroun a deux Hymnes nationaux en vigueur. Il va alors s’agir, pendant la phase de Reconstruction du Cameroun, de demander aux Camerounais s’ils se reconnaissent en ces deux hymnes. Si la réponse à cette question est positive, la chanson sera maintenue comme Hymne national ; si ce n’est pas le cas, le Camerounais devront se trouver un Hymne, avec une chanson plus patriotique, proche des réalités culturelles et historiques du Cameroun.
Lorsqu’on se serait accordé sur l’Hymne national, celui-ci doit obligatoirement être enseigné dès l’accession à la scolarité. Il sera inscrit comme épreuve obligatoire pour l’obtention du premier diplôme scolaire. Tout accès à une Fonction publique ou à une mission de défense des intérêts du Cameroun doit être subordonné la connaissance de l’Hymne national. Ainsi par exemples, tout candidat à un concours administratif, à un poste de nomination ou à un poste électif, au niveau local et au niveau national, devra établir qu’il a une connaissance parfaite de l’Hymne national et qu’il peut le chanter ; la sélection d’un sportif pour une équipe nationale devrait être soumise à la même condition ; La maitrise de l’Hymne national sera une épreuve à passer pour accéder à la nationalité Camerounaise, lorsque l’on ne l’a obtenu par la naissance.
Mesure 3 - L'institution d'un "Service patriotique"
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Pour le Parti UNIVERS, tout camerounais doit d’abord se demander ce qu’il a fait pour la Cameroun, avant de se demander ce que le Cameroun fera pour lui. Le citoyen devra, de façon concrète, faire preuve de patriotisme en se soumettant à un « service patriotique ». Pour cela, il devra se mettre au service de sa patrie, sans contrepartie, pendant une période d’au moins un (1) an. Chacun dans son domaine de compétence ou d’activité peut se soumettre au service patriotique, dès l’âge de quinze (15) ans. Par exemples, un jeune sorti d’une faculté de médecine peut exercer gratuitement dans un hôpital public ; un jeune sans formation particulière peut servir comme agent de ménage, ou garçon de course, dans une administration publique. Un sportif de haut niveau peut prester pendant un an dans une équipe nationale, sans recevoir de prime ; un artiste peut offrir à la nation une œuvre représentant un an de travail…
Le Parti UNIVERS proposera que le « service patriotique » ne soit pas obligatoire. Toutefois, l’accès à une Fonction publique ou à une mission de défense des intérêts du Cameroun sera subordonné à la preuve de l’accomplissement d’un « service patriotique ». Ainsi par exemples, tout candidat à un concours administratif, à un poste de nomination ou à poste électif, au niveau local et au niveau national, devra établir qu’il a effectué un an de « service patriotique ».
L’autorité publique, auprès de laquelle le citoyen effectue son « service patriotique », délivre une attestation à ce dernier. L’attestation comporte une note correspondant au degré de patriotisme observé chez le citoyen, pendant son « service patriotique ». Cette note est prise en compte lors des compétitions de recrutement des fonctionnaires publics.