Chapitre 1 - De la Réconciliation nationale
Dans ce chapitre, on lira :
Thème 1 - La Réconciliation avec l'Histoire du Cameroun ;
Thème 2- La Réconciliation entre Traditions et Modernité ;
Thème 3 - La Réconciliation dans le cadre de la lutte contre la corruption et le détournement des fonds publics ;
Thème 4 - La Réconciliation dans le cadre du conflit dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.


La réconciliation consiste à ramener les personnes, les peuples, les institutions en dissension, à une bonne et saine entente ; il s’agit de rétablir des relations basées sur la compréhension mutuelle, sans hypocrisie. La réconciliation est nécessaire après une période de tumulte ou de conflit qui a conduit à la rupture des relations sociales. En effet, pour reconstruire le Cameroun, il faut passer par cette réconciliation après de nombreuses années, voir des siècles de conflits. Les conflits, on les retrouve déjà au moment même de la mise en place de l’État et de la nation camerounaise. Tout au long de son histoire, le Cameroun n’a vécu que de conflits : conflits entre colons, néo-colons et colonisés ; conflits entre gouvernants et gouvernés ; conflit entre prévaricateurs de la fortune publique et la collectivité qui en est victime ; conflits identitaires, culturels, économique et politiques entre les citoyens…
La Réconciliation que le Parti UNIVERS propose au Camerounais passe par la réconciliation du Cameroun avec son histoire (Thème 1) ; la Réconciliation entre la tradition et la modernité (Thème 2) ; la Réconciliation dans le cadre de la lutte contre la corruption, le détournement des fonds publics et l’enrichissement illicite (Thème 3) ; la Réconciliation dans le cadre du conflit dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest (Thème 4).
Thème 1- De la Réconciliation avec l'Histoire du Cameroun
Dans ce thème, on pourra lire :
La Réécriture de l'Histoire du Cameroun ;
La Reconnaissance des Grandes figures de l'Histoire du Cameroun.


L’histoire est au cœur de la mémoire collective d’un peuple ou d’une nation. Elle est un ensemble de référence à partir duquel se construit une grande partie de l’identité d’un groupe social. Le Cameroun est aujourd’hui coupé de son histoire ; on vit alors d’un pays sans repère, sans mémoire et sans conscience, d’où la nécessité d’une réconciliation avec l’histoire. La réconciliation englobe ici la révélation de la vérité et le partage des récits historiques. Il y a alors nécessité de dialoguer pour transformer les relations, entre les groupes sociaux camerounais, touchés par les conflits qui ont leur source dans l’histoire du pays. Le but de la réconciliation est de rétablir la confiance entre, d’une part, l’État et ses citoyens ; d’autre part, les citoyens entre eux. La réconciliation est alors faite pour envisager un avenir commun. Le Parti UNIVERS propose aux Camerounais une réconciliation qui passe par la réécriture de l’histoire du Cameroun (Mesure 1) et la réhabilitation des Héros historiques (Mesure 2).
Mesure 1- La réécriture de l’histoire du Cameroun
L’histoire est, à la suite d’un conflit, un outil de reconstruction nationale et un support de création d’une mémoire collective. Dans le cas du Cameroun, l’histoire connait un problème d’écriture pour laquelle des solutions doivent être trouvées.
Le problème
L’histoire du Cameroun a ainsi été écrite par les colons et les néo-colons. Ces derniers ont écrit cette histoire en leur faveur, pour perpétuer leur domination. Ils ne relatent alors que les faits historiques qui révèlent leur grandeur et leur honorabilité ; ils cachent ou falsifient les faits qui leurs font défavorables. L’histoire récente du Cameroun, celle de l’accession du Cameroun à l’Indépendance, celle des négociations pour la Réunification, celle des tractations pour l’Unification, n’a jamais été écrite. Ceci s’explique par le fait que les acteurs de ces évènements sont encore vivants et toujours détenteurs du pouvoir politique. Il en est de même de l’histoire des coups d’État manqués, réels ou fictifs.
Les solutions
La réconciliation avec l’histoire passe par la réécriture de cette histoire par des experts camerounais en la matière. L’historien n’étant pas neutre, cette réécriture de l’histoire devait être faite en faveur du Cameroun, question de se valoriser et éviter que les générations présentes et futures aient honte de leur pays. Les actes glorieux de nos ancêtres doivent être mis en exergue et glorifiés. On devrait alors proposer, dans les programmes scolaires et universitaires, des livres de l’histoire du Cameroun, écrites par les camerounais. On sortira ainsi de cette histoire racontée par les colons et les néo colons, avec des faits et des enseignements de l’histoire qui ne servent que leurs intérêts. L’histoire doit être une source d’inspiration pour notre jeunesse et un outil pour booster le développement du pays, en partant de son histoire présentée dans sa dimension glorieuse.
Mesure 2- La Reconnaissance des Grandes figures de notre histoire
Les Grandes figures de notre histoire sont des personnes qui ont vécu avant nous et qui ont marqué leur passage sur terre par leurs attitudes, leurs actes, leurs œuvres (…). Ils ont fait des choix dans leur vie pour faire du monde un endroit où il fait bon vivre. Ils ont permanemment vécu avec le souci d’aider les autres, c’est-à-dire la collectivité. Les Grandes figures sont des exemples à suivre par les nouvelles générations. Ces Grandes figures incarnent les valeurs d’un pays. En devenant des modèles, elles renforcent les valeurs les plus respectées par un pays.
Les premières mesures à proposer aux Camerounais vont consister à faire rentrer au Cameroun, les restes mortuaires de ceux qui ont marqué l’histoire de notre pays, quel que soit leur bord politique. Un Panthéon sera construit pour recevoir tous ceux que les historiens présenterons comme étant des figures marquantes de l’Histoire du Cameroun. Ces Grandes figures seront détectées dans tous les domaines de la vie : résistants à la colonisation, combattants pour une vrai indépendance du Cameroun, militaires, enseignants, artistes, hommes d’affaires, sportifs… Les gouvernants devraient mettre en place des programmes de création des œuvres culturelles et artistiques allant dans le sens de la glorification des héros nationaux ; leurs noms seront attribués à des places publiques.
Thème 2 - La Réconciliation entre Tradition et Modernité
Dans ce Thème, on pourra lire :
La Réhabilitation des Chefferies traditionnelles ;
La Réhabilitation et l'officialisation des Langues nationales.


Avant l’arrivée des colons européens, le peuple appelé aujourd’hui « camerounais » existaient déjà depuis des milliers d’années. Ils avaient leur façon de vivre, avec leur us et coutumes. Avec l’arrivée des colons européens, ces derniers ont voulu faire table rase de ces réalités millénaires africaines, en imposant leur façon de vivre, leurs institutions, leurs us et coutumes importés d’occident, élevés au rang de « modernité ». Un conflit est alors né entre les traditions africaines et la modernité européenne ; ce conflit persiste jusqu’aujourd’hui : la modernité européenne veut imposer et dicter sa volonté sur tous les plans de la vie ; les traditions résistent. De nombreux efforts ont déjà été faits dans le sens d’un rapprochement entre la tradition et la modernité, mais, il y a encore beaucoup de choses à revoir, pour minimiser certaines frustrations perturbatrices du bien-être des camerounais. Pour avancer encore de quelques pas, le Parti UNIVERS propose aux Camerounais, la réhabilitation des Chefferies traditionnelles (Mesure 1) et la réhabilitation des langues locales (Mesure 2).
Mesure 1 - Réhabilitation des chefferies traditionnelles
Problème
Depuis l’époque coloniale, les chefferies traditionnelles ont été dévoyées. Les institutions de l’État colonial ont très peu fait cas des chefferies traditionnelles. Celles qui ont voulu résister à l’invasion institutionnelle coloniale ont été mises à l’écart du système étatique ; d’autres ont même disparu. Les chefferies qui avaient accepté se soumettre à l’ordre colonial se sont contentées d’être de simples auxiliaires de l’Administration ou de la justice coloniale. Depuis lors, la majorité des chefferies traditionnelles ont perdu en respectabilité. La politique néocoloniale, quant à elle, a minimisé les chefferies traditionnelles. Le chef traditionnel est désigné par l’Administration étatique ; celle-ci lui verse un salaire mensuel, en sa qualité d’auxiliaire de l’Administration ; Le chef traditionnel devient ainsi un serviteur de l’Administration étatique ; il a cessé d’être le représentant et le gardien des traditions ancestrales. Au sein de l’appareil étatique, le chef traditionnel a été dépouillé de ses pouvoirs, notamment ceux liés à la gestion des terres ancestrales et ceux liés au règlement des litiges entre les membres de sa collectivité coutumière ; il n’a plus de véritable pouvoir contraignant sur les populations qu’il est censé diriger. Le chef traditionnel n’a aucune place privilégiée sur le plan protocolaire étatique ; il ne bénéfice d’aucun privilège, d’aucune immunité.
Solution
Dans le cadre de la réconciliation entre la modernité étatique et les institutions traditionnelles, il est important qu’une place prépondérante soit reconnue aux chefferies traditionnelles. Le Parti UNIVERS va propose aux Camerounais deux formules alternatives.
1°- Le chef traditionnel cesse d’être un auxiliaire de l’Administration étatique. Tout lien de subordination est alors coupé avec la préfectorale ; l’État garde néanmoins une certaine autorité de tutelle sur les collectivités traditionnelles, à l’instar de ce qui se fait avec les ordres religieux. On n’acceptera plus qu’un chef traditionnel soit nommé ou élu dans les institutions étatiques. Le chef traditionnel redevient alors ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être, à savoir, représentant, défenseur, garant et conservateur des traditions ancestrales ; le chef traditionnel redevient un sage qui peut être consulté par les autorité étatique. Pour gagner en dignité et en respectabilité, le chef traditionnel devra bénéficier de certains privilèges et immunités.
2°- Le chef traditionnel est intégré dans le système étatique. Il va alors s’agir de proposer aux Camerounais de continuer dans la lancée actuelle où les chefs traditionnels sont rattachés à l’Administrations étatique. Seulement, on devra se départir du régime actuel, qui fait des chefs traditionnels de simples auxiliaires de l’Administration étatique, chargés d’exécuter les ordres des gouvernants. Les chefs traditionnels se trouvent en ce moment au bas de l’échelle de l’Administration étatique. Dans la recherche de conciliation entre la tradition et la modernité, on pourrait instituer des Conseils de chefs traditionnels, à tous les niveaux de prise des décisions au sein de l’appareil étatique : un niveau central, au niveau régional et au niveau départemental. On peut exiger que certaines décisions ne puissent être prises qu’après l’approbation ou le visa du Conseil ou l’Assemblée des Chefs traditionnels. Au niveau parlementaire, on verrait bien un Sénat composé exclusivement de Chefs traditionnels.
Mesure 2 - Réhabiliter et officialiser les langues locales
Problème
Une langue est un symbole de l’identité d’un groupe social. La langue permet ainsi de différencier une nation d’une autre. On peut alors se demander, lorsque l’on parle de la Nation Camerounaise, quelle est la langue qui fait son identité ? Quelle est sa langue de ralliement, celle qui constitue le socle du sentiment et de la conscience nationale ? Malheureusement, cette langue n’existe pas. Le Français et l’Anglais, adoptées comme langues officielles au Cameroun, sont les symboles de l’identité de deux nations étrangères : la France et la Grande Bretagne.
Une langue est un instrument de domination. Les colons ont ainsi fait usage de leurs langues, imposées aux peuples colonisés pour les dominer et les soumettre. Après les indépendances, comment expliquer que le Cameroun continue à accepter cette domination par la langue ? La langue est même un instrument qui permet de tromper ses partenaires, notamment dans les conventions. Celui qui ne comprend pas bien la langue instrumentalisée dans la convention va surement commettre des erreurs de compréhension qui lui seront fatales.
Le Français et l’Anglais ont été imposés aux Camerounais comme langues officielles. Or, ces langues ne sont parlées que par ceux qui ont été formés à l’école occidentale. Près de 70% de camerounais, ne peuvent s’exprimer, ni en Français, ni en Anglais ; ils sont ainsi écartés du système étatique qui ne connait que ces deux langues officielles.
Solution
Sans mettre à l’écart le Français et l’Anglais, le Parti UNIVERS proposera au camerounais d’accepter ces deux langues officielles comme des acquis de notre histoire. Toutefois, dans le sens de la réconciliation voulue avec nos traditions, il va falloir, admettre et élever au moins une langue nationale camerounaise au rang de langues officielles. On peut ainsi retenir trois langues : dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord actuel : le Fufuldé ; dans les Régions du Centre, du Sud et de l’Est, le « Mongo Ewondo », une sorte de langue vernaculaire, fait d’un mélange d’Ewondo, de Boulou et d’Eton ; Dans les Région du Littoral, de l’Ouest, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest : le Pidjin.
En rendant officielles les langues locales, au côté du Français et de l’Anglais, le Cameroun n’inventera rien en la matière. A côté de nous, la République Centrafricaine a réalisé cette réconciliation entre la modernité et la tradition, en admettant, à côté du Français, le Sango comme langue officielle ; la République Sud-africaine a admis de nombreuses langues locales traditionnelles, érigées en langues officielles : Xhosa, Zoulou, Tswana, Venda, Sotho, Tsonga ...
Dès lors que le trilinguisme est officiellement admis, tout fonctionnaire public, devra être capable d’avoir la maîtrise du Français, de l’Anglais et de la langue camerounaise officielle de la Région dans laquelle il exerce ses fonctions. Quant aux usagers du service public, ils seront libres de s’exprimer dans l’une des trois langues officielles pratiquées dans la Région. Pour tout dire, le trilinguisme des fonctionnaires sera cumulatif, alors que celui des usagers sera alternatif.
La réalisation de ce trilinguisme ne se fera pas du jour au lendemain. Le Parti UNIVERS est conscient de ce qu’il va falloir de nombreuses années pour qu’on en arrive-là. Mais, il faut déjà poser les bases de ce trilinguisme, en y mettant la volonté politique et les moyens pour y arriver. Ainsi, toutes ces langues officielles seront enseignées aux enfants dès l’école primaire, afin que l’on puisse avoir, dans environ vingt (20) ans, des camerounais trilingues dans la réalité.
Thème 3 - La Réconciliation dans le cadre de la lutte contre la corruption, le détournement des fonds publics et l'enrichissement illicite
Pour ce Thème, on lira :
Le problème en général ;
Le cas particulier du foncier.


Problème en général
Depuis l’époque du Premier Président du Cameroun, Ahmadou Ahidjo, la corruption, les détournements des fonds publics et l’enrichissement illicite avaient déjà fait leur nid au Cameroun. Le Président Paul Biya, qui accède au pouvoir en 1982, a pensé y mettre fin en parlant de « rigueur et moralisation ». Mais, visiblement, les phénomènes ont été plus forts que lui ; il s’est résigné à les laisser triompher et les a même encouragés pour préserver son pouvoir politique. Aujourd’hui, on rencontre des citoyens assis sur des d’exorbitantes fortunes matérielles, sans qu’ils ne soient capables d’en justifier la provenance. Il n’est pas rare de rencontrer des administrateurs civils, des magistrats, des officiers de police ou de l’armée, avec des salaires entre 100 000 et 500 000 francs le mois, brandir des fortunes évaluées en milliards de francs, alors que toute leur vie durant, ils n’ont été que fonctionnaires ; on ne leur connait aucune activité rémunérée en dehors de celle de fonctionnaires. On voit des citoyens, sans activité et sans revenu connu, qui du jour au lendemain, sont milliardaires, juste après que son frère ou son ami ait été nommé Ministre, Directeur général d’une entreprise publique, ou simplement gestionnaire des fonds publics. A vrai dire, la grande majorité des hommes et femmes riches que l’on rencontre au Cameroun le sont devenus grâce à la corruption, aux détournements des fonds publics, et aussi grâce à de nombreux crimes connus pour certains et inconnus pour d’autres. Cet état des choses a permis l’émergence d’une classe sociale composée de personnes très riches et malhonnêtes, qui narguent la majorité des citoyens ayant choisi d’être honnêtes. Entre ces deux groupes sociaux, il y a fatalement des tensions, même si celles-ci ne sont pas encore élevées en conflit armé. Mais, les choses peuvent dégénérer à tout moment, si rien n’est fait, dans le sens d’une réconciliation qui suppose la prise des mesures globales, tout en mettant un accent particulier sur le cas de l’enrichissement dans le domaine foncier.
Solution globale
On ne saurait penser à la Reconstruction du Cameroun, sans cette conciliation qui va consister à régler le problème de la corruption, des détournements des fonds publics et l’enrichissement illicite. La solution consiste à exiger, chaque fois qu’un citoyen affiche une fortune matérielle subite, qu’il vienne à s’expliquer, à se justifier devant des instances qui seront mises en place à cet effet. Il serait injuste de laisser que ceux qui se sont enrichis depuis de nombreuses années continuent à narguer la République. On ne saurait dire que tous les riches le sont malhonnêtement. De toute façon, celui qui est honnête n’éprouvera, ni difficulté, ni gêne à venir s’expliquer et justifier l’acquisition de ses biens ; il en serait même fier et le ferait avec orgueil : il a gagné son argent en jouant au football ; en faisant de la musique ; après avoir joué à la loterie… Toutefois, s’il prétend être héritier, il devrait aussi être capable de dire à la République comment celui de qui il a hérité s’est enrichi. Tous les biens qui n’auront pas été justifiés seront confisqués pour être transformés en bien de la République. Le procédé aura le mérite de faire comprendre aux uns et aux autres, qu’on a beau s’enrichir illicitement, un jour viendra où l’on rendre des comptes.
Le cas spécifique du foncier
Le problème
En 1974, il y a eu une réforme foncière au Cameroun. Les terres ont été classées en trois catégories : le domaine privé, le domaine public et le domaine national. La terre a alors été inscrite dans la stratégie du développement. Les espaces fonciers, érigés en domaine national par la réforme, représentent près de 90% des terres du Cameroun ; il s‘agit des terres libres de toute occupation (forêts, savanes…) ; il s’agit aussi des terres occupées par un habitant ou un exploitant, mais sur laquelle il n’a pas de titre foncier, seule preuve de la propriété foncière. Ces terres, dites du domaine national, étaient autrefois gérées par les collectivités coutumières. Avec la réforme foncière de 1974, la gestion de ces terres a été confiée à l’État, à travers les autorités administratives. Pour bénéficier d’un espace du domaine national, il faut l’avoir mis en valeur bien avant 1974, date de la réforme. On peut demander et obtenir de l’autorité administrative étatique, un titre foncier sur l’espace qu’on occupe ou qu’on exploite : on parle alors d’immatriculation directe. La date butoir du 5 août 1976 a été fixée par le Réforme pour permettre aux occupants et exploitants du domaine national, depuis avant 1974, de solliciter l’obtention d’un titre foncier. Passer cette date, seule la procédure d’immatriculation, par voie de concession, permet d’accéder à un espace du domaine national ; on parle alors d’immatriculation indirecte. Celle-ci consiste, dans un premier temps, à demander à l’autorité administrative gestionnaire, une concession d’un espace du domaine national, libre de toute occupation, pour le mettre en valeur ; lorsque cette mise en valeur est réalisée, on peut solliciter l’immatriculation de l’espace en question.
En violation des dispositions légales mises en place par la réforme de 1974, des citoyens véreux, bénéficiant de fortes complicités au sein de l’Administration étatique, se sont accaparé de vastes espaces du domaine national camerounais. On voit des Ministres, des Parlementaires, des Hommes d’affaires, des Hauts fonctionnaires (…) qui, n’ayant jamais mis des terres du domaine national en valeur, ont réussi à y obtenir frauduleusement des titres fonciers. Dans certaines Régions, on voit ainsi des individus propriétaires des terres, avec des superficies évaluées à des milliers d’hectares. Les paysans, et autres citoyens pauvres, sont ainsi dépouillés de leurs ancestrales ; ils ne peuvent plus pratiquer, ni l’agriculture, ni l’élevage qui leur permettaient de vivre. Ils quittent leurs terres ancestrales pour venir gonfler le nombre de personnes sans emploi dans les zones urbaines.
Solution
Une fois au pouvoir, le Parti UNIVERS mettra en place une commission de vérification des titres fonciers. Tous les détenteurs des milliers de titres fonciers, ou alors des détenteurs d’espace surabondamment vastes, devraient venir s’expliquer sur ces acquisitions foncières. Tous les titres fonciers frauduleusement obtenus seront alors purement et simplement annulés. Pour tout dire, il va falloir procéder à une autre Réforme foncière qui devra conduire à une redistribution des terres au Cameroun, dans le respect d’une certaine justice et d’une certaine équité. Les paysans devraient alors rentrer en possession de leurs terres spoliées par les prévaricateurs fonciers.
La Réconciliation dans le cadre de la crise dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest
You didn’t come this far to stop


Le problème
Depuis 2017, la partie du Cameroun, administrée à l’époque coloniale par la Grande Bretagne est en crise. Des groupes séparatistes ont pris les armes et revendiquent la reconnaissance d’un État appelé « Ambazonie ». Depuis de nombreuses années, les camerounais payent le prix fort pour cette guerre, notamment en termes de pertes en vies humaines ; les activités commerciales, sociales, éducatives et bien d’autres, sont paralysées ; d’énormes sommes d’argent sont déboursées par le Trésor public pour mener une guerre qui perdure. Les séparatistes refusent de déposer les armes, tant que leur prétendu État d'"Ambazonie" n’est pas reconnu comme tel ; le Gouvernement actuel du Cameroun, de son côté, refuse toute négociation et tout compromis avec les séparatistes. Entretemps, des bandits de grands chemins profitent de la situation de trouble pour agresser, tuer, piller…Pour un retour à la paix, gage d’épanouissement des Camerounais dans leur pays, et gage de développement pour la nation ; il est impératif que l’on mette fin à cette crise qui a dégénéré en guerre civile.
Solution
Toutes les guerres, comme tous les conflits, se terminent sur des tables de discussion. On ne peut donc pas penser que le cas de la guerre que le Gouvernement camerounais actuel mène contre les séparatistes fait exception. Le Parti UNIVERS estime qu’une fois au pouvoir, il s’engagera dans des pourparlers avec les séparatistes. Il est question de leur faire comprendre qu’ils font fausse route en cherchant à se détacher du Cameroun. Il faut toutefois reconnaitre que ces camerounais ont des revendications à formuler, toute chose qui explique pourquoi, en l’absence d’une oreille attentive de la part du Gouvernement actuel, ils ont choisi la manière forte pour s’exprimer. Avec le Parti UNIVERS au Pouvoir, les séparatistes trouveront une oreille attentive ; nul ne sera exclu des pourparlers. Il va donc falloir faire venir sur la table des discussions, tous les groupes séparatistes. Les discussions seront élargies aux représentants des populations des deux Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, à savoir, les chefs traditionnels, les hommes politiques, les représentant des confessions religieuses, les femmes, les jeunes et bien d’autres, afin de permettre à chacun de s’exprimer. Il va falloir libérer tous ceux qui ont été, dans le cadre de ce conflit, condamnés et incarcérés par la justice étatique. On fera venir sur la table des discussions ces Camerounais, installés à l’étranger qui soutiennent le mouvement sécessionniste. Ensemble, entre camerounais, des solutions pour revenir à la paix seront trouvées.
Le Parti UNIVERS s’engage à mettre en exécution la décision rendue en 2013 par la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. En effet, cette commission a été saisie le 9 janvier 2003 par deux organisations sécessionnistes, la Southern Cameroon National Council (SCNC) et la Southern Cameroon People’s Organisation (SCAPO), qui demandaient leur retour au statu quo d’avant 1961, dénonçant ainsi la Réunification des deux Cameroun. Ils sollicitent la création d’un État indépendant pour les Régions camerounaises du Nord-ouest et du Sud-ouest. Certes, leur demande a été rejetée, mais, la Commission a fait des recommandations hautement pertinentes, demandant à l’État camerounais de :
1- Abolir toutes les pratiques discriminatoires à l’égard des peuples du Nord-ouest et du Sud-ouest, y compris l’usage égal de l’anglais dans les transactions commerciales ;
2- Cesser de transférer des personnes accusées, des provinces anglophones vers les provinces francophones ;
3- S’assurer que toute personne accusée soit entendue dans la langue qu’elle comprend. Sinon, l’État du Cameroun doit s’attacher les services d’un interprète aux tribunaux pour éviter de compromettre les droits des personnes accusées ;
4- Implanter les projets nationaux équitables dans tout le pays, y compris au Cameroun du Nord-ouest et du Sud-ouest, selon la fiabilité économique ainsi que l’équilibre régional
5- Indemniser les sociétés du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun qui ont souffert du traitement discriminatoire des banques ;
6- S’engager dans un dialogue constructif avec la Southern Cameroon National Council (SCNC) et la Southern Cameroon People’s Organisation (SCAPO), pour résoudre la question constitutionnelle ainsi que les griefs susceptibles de menacer l’unité nationale
7- Réformer le conseil supérieur de la justice en veillant à ce qu’il soit composé de personnalité autres que le Président de la République, le Ministre de la justice et les membres de l’exécutif.
La décision de la Commission demande à la Southern Cameroon National Council (SCNC) et la Southern Cameroon People’s Organisation (SCAPO) :
1- De se transformer en parti politique ;
2- D’abandonner la sécession et s’engager dans un dialogue constructif avec l’État du Cameroun sur les questions constitutionnelles et les griefs.